Il n’y a pas de jour sans que la CROISSANCE et la COMPETITIVITE des entreprises françaises ne donnent lieu à des commentaires d’inquiétude du fait de la fiscalité, de la législation, de la durée et du coût du travail, des difficultés découlant du niveau et du mode de gestion de l’ Euro et enfin de la concurrence de certains pays européens ou des pays émergents.
Si la réduction des coûts et des charges des entreprises, l’action plus déterminée de leurs banquiers, l’allègement des tâches administratives auxquelles elles sont soumises, l’amélioration de l’organisation du travail et de la formation, la stabilité du régime fiscal qui leur est appliqué, sont de nature à encourager les chefs d’entreprise, il convient surtout de rétablir leur CONFIANCE dans l’avenir de leur entreprise et l’espoir de CROISSANCE et de CREATION DE VALEUR au profit de tous les acteurs concernés tant au sein de l’entreprise que dans son environnement.
Dans ce but il est souhaitable d’adopter des mesures compatibles avec les valeurs nées de l’histoire et de l’éthique particulière de la vie des citoyens. C’est le propre de la DEONTOLOGIE issue de la théorie grecque du « DEVOIR » (deon,deontos) consistant à agir en faisant « CE QUI CONVIENT ». De nombreuses professions se sont dotées de « CODE DE DEONTOLOGIE « au fil des années sans remettre en question les dispositions légales qui les régissent mais en renforçant leur bien fondé. C’est le cas des activités financières.
L’Association Française des Investisseurs pour la Croissance (AFIC) a établi un Code de Déontologie qui vise à veiller à la loyauté et au respect de l’image de la profession du capital investissement, à la confidentialité, à l’indépendance, aux moyens de contrôle de la gestion, au comportement des dirigeants et des membres du personnel… Chacune d’entre elles dispose d’un Règlement Intérieur de Déontologie et a désigné un Déontologue, indépendant, extérieur à la société, pour veiller à l’application de ce Règlement. Plus largement encore, siège à Paris la Fédération Européenne pour l’Ethique.
Ainsi sont soumis à contrôle, l’origine et la destination des capitaux à investir, le comportement de la société d’investissement à l’égard de l’entrepreneur dont elle finance une part du capital, d’une certaine façon elle veille à sa protection envers des investisseurs envieux du succès de ses recherches.
De même les relations entre l’entrepreneur et son banquier reposent sur la confiance réciproque qu’ils se portent, sur la transparence des informations échangées et sur le respect des engagements pris. Chacun sait qu’il s’agit d’une extraordinaire « ingénierie humaine » qui les lie et qui mériterait de donner lieu à une sorte de guide de bon usage. Un entrepreneur a besoin des prestations et des recommandations de son banquier et ce dernier trouve sa raison d’être dans la qualité de ses services, de leur niveau de rémunération et de leur pérennité afin de gagner la fidélité de sa clientèle et assurer son image de marque.
Leur relation doit donc s’établir sur un préalable empreint de confiance et d’éthique professionnelle réciproque. Certes, dans les faits, il existe déjà souvent et la lourde règlementation bancaire et l’abondante jurisprudence y contribuent, mais il s’avère plus que jamais opportun de l’inscrire de manière conventionnelle dans une sorte de « contrat innomé » qui unit les deux parties.
N’ est-ce-pas là « FAIRE CE QUI CONVIENT » fondement de la Déontologie ?
Ainsi les objectifs vitaux de CROISSANCE et de CREATION de VALEUR, partagés par tous les acteurs de l’entreprise, accroîtront leurs chances d’être réalisés.
Pierre WALKER pour Kaitalys